Il est évident que dans un milieu fermé les individus se connaissent tous. Cependant, dans les établissements carcéraux la création des liens sociaux n’est pas la priorité. En effet, la majorité des détenus évitent tout simplement les échanges et les contacts avec leurs codétenus.
Le temps de détention semble donc se passer essentiellement dans une solitude, qui pour eux, leur offre un sentiment de protection. Cela peut aller jusqu’à éviter de sortir de sa cellule afin d’éviter de créer des relations avec leurs pairs.

En effet, l’idée de ne pas se mêler des affaires des autres surpasse l’entraide. À moins qu’un lien d’amitié ait été établi, lorsqu’un détenu se trouve dans une situation difficile, les codétenus s’enferment généralement dans leurs cellules pour éviter toute confrontation, et ce, car la protection de soi-même passe avant tout.

La solitude est donc un sentiment qui prédomine dans les milieux carcéraux. Par conséquent, le manque de relations et d’échanges affecte naturellement la santé psychique des détenus. « Une étude australienne menée par la Swinburne University of Technology a démontré que le sentiment de solitude pourrait conduire à des problèmes plus graves de santé mentale comme la dépression, l’anxiété sociale ou la paranoïa.»

L’absence d’échange semble donc laisser place à une « paix ». Or il s’agit en fait d’une paix relative, car quand des échanges ont lieu, la violence apparaît.

C’est lors de ces dernières décennies qu’une augmentation de la violence se fait remarquer, en effet, la violence entre condamnés fait partie de l’univers carcéral.

Les relations entre personnes détenues sont souvent basées sur des rapports de force telles qu’une sorte de hiérarchisation selon le délit, le crime commis, l’origine géographique, etc. provoquant un sentiment d’insécurité intense et de peur incessante pour les détenus « dominés ».
Cette insécurité quotidienne peut à long terme provoquer des troubles psychotiques qui causeraient des effets néfastes sur la santé mentale telletels que de l’anxiété, de l’angoisse, etc.